Présentation de µ

Une femme d’une quarantaine d’année se tenait devant moi, à quelques mètres à peine.
La pièce était blanche, mais pourtant si sombre.. Des dizaines de rideaux blancs pendaient un peu partout, en plein milieu du passage. La femme dansait entre ceux-ci, tout en m’appellait. Je la suivait, marchant, de plus en plus vite, courant même, mais elle allait toujours plus vite que moi.
La pièce devait mesurer plusieurs dizaines de kilomètres, vraiment je ne comprenait pas. Elle semblait s’allonger au fur et à mesure que je m’enfonçait dans cette forêt de voilages. Finirait-ce un jour?
La femme disparu entre deux rideaux. Paniquée, essoufflée, je m’arrêta.

Clignant à peine des yeux, le décor changea. J’étais dans une chambre d’enfant.
Une chambre traditionelle américaine type. Les murs étaient violets, tout comme la literie et la plupart du mobilier. Le reste était en bois sombre.
Sur une table de chevet était posée une tirelire de porcelaine avec à côté un maillet nacré destiné à la casser le moment venu. J’en avait une semblable quand j’étais petite. Je me souviens que je ne l’ai jamais cassée car j’avais perdu l’outil dans une bagarre avec d’autres enfants du pensionnat.
Le lit était fait et semblait trop fragile pour supporter un enfant de plus de dix ans.
Un ours en peluche minuscule était posé dessus. Je me souvenais du mien, qui était énorme, et m’attendait sur mon lit. Malgré mes 18 ans, je l’ai gardé, et ne peux pas dormir sans.
Je m’abaissai au dessus du lit et jeta un coup d’œil amical à l’ours. Les premiers mots qui me virent à la bouche furent :