~°¤¤ Naoli ¤¤°~

~°¤¤ Nom ¤¤°~
Esperanza

~°¤¤ Prénom ¤¤°~
Naoli

~°¤¤ Surnom ¤¤°~
El Mago

~°¤¤ Age ¤¤°~
Dix-neuf ans

~°¤¤ Activité ¤¤°~
Étudiant en Sociologie et Histoire de la Politique - Serveur dans un bar bordant la plage Barcelonaise

~°¤¤ Nationalité ¤¤°~
Espagnol

~°¤¤ Résidence ¤¤°~
Barcelone

~°¤¤ Phobie ¤¤°~
Cartophobie - Peur des Cartes

~°¤¤ Pouvoir Lié ¤¤°~
Manipulation des Cartes de Tarot
Invoque un nombre progressif de cartes à jouer au Tarot aux côtes cisaillant et les manipule à souhait
Invoque le Petit, sous forme d'un bouclier à taille humaine, défense physique. La puissance du bouclier augmente avec le Numéro de l'Atout. Cependant cela reste d'un entraînement continuel.


~°¤¤ Naoli's Kiff' ¤¤°~
Les mers calmes, le soleil chaud sur sa peau basanée, les parties de volley sur la plage, boire, fumer, sortir en boîte jusqu'à ce que le soleil refasse preuve de sagesse, draguer, les femmes, s'amuser - ce qu'il sûrement faire de mieux - ses études, la plupart des profs cools de la Fac qui sortent le Vendredi soir.

~°¤¤ Naoli's Bad' ¤¤°~
Être décoiffé, les araignées, les jours de pluie, le vin rouge, les rousses, rentrer chez lui dans le fin fond Andalouse, les angoissés - ça a le dont de l'angoisser lui-même - les arrogants, les naïfs et la mauvaise foi.

~°¤¤ Noali's Tiempo de Viaje ¤¤°~
Treize mois

~°¤¤ Sophisme d'un jour ¤¤°~
"Rien ne sert de courir, il suffira de partir à point."

~°¤¤ Naoli's Sound System ¤¤°~
Entre pote...

Spoiler:

Devant des enceintes...

Spoiler:

Sous la lune Barcelonaise, la fête...

Spoiler:

Ce grand garçon brun a des étincelles dans les yeux. Rougissantes sous l'agressif soleil catalan, il n'y a rien que sa petite mine lisse et épanouie qui puisse s'y confronter. Par sa beauté, peut-être, mais ne reste-elle pas une simple question de point de vue ? Sûrement, cela ne l'empêchait pas de rendre jaloux toute la caste masculine - et féminine par la même occasion - lorsqu'une main suave caressait sans équivoque ses mèches souples et légères. Dans son élégance toute particulière, le corps à la musculature non-abusive s'élançait avec un charme certain, et c'était sans gêne que ses fines oreilles écoutaient les bouches muettes. Les lèvres lissées, les prunelles brillantes, Naoli possédait un corps svelte et propre de tout appendice physique que les adolescents rencontrent souvent de nos jours. Son nez droit et fin séparait deux yeux aux sourcils épanouis et deux joues légèrement creusées. Son corps longiligne charpentait quelques formes agréables, et sa peau basanée ne pouvait que rajouter un peu plus de charme encore, à la déjà très charismatique moulure masculine qui gambadait sur deux jambes aux proportions séduisantes.
Naoli n'avait jamais eu ce plaisir malsain de montrer à quel point il avait un corps que les femmes aimaient qualifier de parfait. D'ailleurs, Barcelone était rempli de capucins aux envies et passions dessinées par une libido un peu trop égocentrique. Sans compter les étrangers, en quête d'un paradis nouveau, où il était facile d'imaginer que soleil et plage dévoileraient les corps trop habillés de la gente féminine nordique. Il n'en était rien. Ce dont le jeune étudiant était le plus attaché, c'était ce petit jean délavé - mais pas trop - juste assez classe pour passer un peu partout, ces Nike fines et scratchées, d'un brun accordé à sa chevelure, et son T-Shirt prit dans les méandres d'une ceinture sobre. A sa nuque, un petite chaîne d'un argent approximatif mais soigneusement entretenu trônait, et une irrégulière casquette blanche évitait à son jeune front déjà protégé par les pointes des ses mèches, d'être trop violenté par le soleil...

Il avait toujours été ce petit garçon plutôt brillant, humble de sa propre personne, et de celle des autres. Pourtant, tracé d'une vie honorable et réussie, il suivait comme tous les autres, ce même misérable cursus universitaire où il était si simple d'échouer, que de se montrer. Parfois, cela ressemblait plus à un concours de bonne humeur, un jury élisant les pires trouvailles de l'année. Naoli n'avait pourtant rien du studieux personnage, il était naturellement doué de logique, ce qui dans certains cas ne suffisait pas. Respectueux, amical et charismatique, il ne repoussait personne, sans avoir une bonne raison de lui en vouloir. Il marchait calmement, avec sérénité, sans que rien ne l’inquiète vraiment. Imbu d’une actualité toujours plus importante, éternellement connecté au présent, il préfère vivre au jour le jour que de se projeter dans l’avenir, retourner dans le passé. Il lui arrive de faires des choses absurdes, dénuées de sens, mais sa réaction fut toujours digne de son esprit de jeune homme…

Le soleil rougissant de Barcelone sombrait les nuages cotonneux qui bordaient l'horizon. Jamais Naoli n'avait vraiment apprécié les temps grisés et pluvieux, mais s'il y avait bien un moment où les taches blanches devenaient étrangement belles, c'était lors de ces longues couches rectilignes colorées par la fin de la journée. Poussant la mer à prendre un éclat violacé d'un orange déconcertant, l'arc-en-ciel naturel relatait une certaine beauté, que seule la Méditerranée pouvait émettre. Barcelone restait un paradis naturel, quoi qu'en dise la pollution et la pauvreté, malheureusement présente un peu partout en ce monde. La journée avait été exténuante, le week-end que trop court. Les périodes estivales se succédaient sans jamais ni commencer ni terminer, et la fête restait présente dans les esprits toute la semaine. Quelques heures de cours aux teintes intéressantes, d'un cours de l'Humanisation des concours politiques à la décadence des partis dans un régime parlementaire d'une monarchie telle que l'Espagne, précédaient une après-midi dans un bar côtier à l'affluence proche du surpeuplement. Comme tous les autres jours de l'année, l'alcool coulait à flot, les filles se dénudaient et les garçons surfaient sur une vague bien trop solide pour n'être propre à la mer. L'odeur de cigarette s'imprégnait de ses vêtements, et lorsqu'enfin la soirée s'annonçait, Naoli quittait ses fonctions de serveur pour s'attacher à la fête.

La main fine et bronzée de la jeune femme caressait doucement sa peau tendue. Naoli se tournait dans tous les sens, ce soir il n'arrivait pas à dormir. Il finit par se conforter dans les bras de son éphémère bien-aimée, et posa ses lèvres contre les siennes, avec un semblant de passion. Cela ne durait jamais bien longtemps, mais c'était assez plaisant pour qu'il n'en ait cure. Elle comprit. Les femmes comprenaient toujours les désirs des hommes. Certains disaient que les hormones avaient un pouvoir encore indéterminé, mais qui surpasser de bien loin toutes les études qui démontraient leur rôle dans le comportement de l'organisme humain. Leurs deux corps se lièrent, et une heure durant, ils ne se séparèrent plus.

Sa tête rebondit contre l'oreiller, exténué. Son torse caressait doucement le grand matelas et ses deux mais faisaient des ronds approximatifs comme pour profiter pleinement de la douceur de cette soirée ; qui ressemblait finalement à toutes les autres. Mais c'était chaque fois une véritable partie de plaisir. Ses yeux se fermèrent sur la respiration lente de sa compagne. La lune grimpait haut dans le ciel, blanchie par les rayons d'un soleil absent des cœurs endormis des hommes. Le léger drap cachait en partie son corps, mais sous la chaleur ambiante, il n'y avait rien qui puisse exalter ce soupçon de fatigue. La jeune femme se mit sur ses coudes, respirant un air agréablement frais, et posa la main sur le dos de son ami. Elle sourit, dessinant un demi-cercle presque parfait, d'un amour indéfinissable. Elle ne se faisait guère d'illusions, mais la vie à Barcelone était la même pour tous. Cela faisait quatre ans qu'elle connaissait Naoli, et rapidement, les deux êtres se rencontrèrent. Des nuits ensembles ils en avaient passés, sans que jamais ils ne se dévoilent vraiment à un public qui n'attend que le dénouement de couples certains un jour, brisés le lendemain, par une trop forte envie d'amour. L'attachement n'es pas une valeur sûre.. Elle caressa sa peau basanée, dessinant de son seul majeur, les traits poussés de sa colonne vertébrale, et glissant son index sous le plis creusés de ses deux omoplates. Elle déposa finalement un baiser sur la base de sa nuque, et se recoucha à ses côtés.

¤ Dors bien, mi amor. ¤

Elle savait que les nuits de Naoli n'avaient pas la même sérénité que ses journées. Elle n'avait pas vraiment compris ce qui était en jeu, mais il était régulier que le jeune étudiant se réveille, essoufflé, en sueur, comme paralysé. Ou déçu, plutôt. Le sentiment qui s'exprimait avec force sur son visage relevait de l'étrange, sans vraiment savoir ce qui en était la cause. Plusieurs fois il lui avait raconté ce qui comblait ses rêves ; ils n'avaient jamais bien compris la signification de tout ceci. Elle ne chercha guère plus. Il n'était jamais bon de forcer un être cher à se dévoiler. Cela cassait plus souvent que cela ne construisait réellement. Pourtant l'état de choc de Naoli en disait long, et il était naturel qu'il ne savait bien plus que ce qu'il ne voulait lui faire croire. Soit il tenait à elle et préférait la protéger de remords dont elle ne saurait se débarrasser, soit... N'était-ce pas sa vie, après tout ?


Les mêmes visages encapuchonnés sur détachaient devant lui. Naoli avait pourtant ce visage confiant, rassuré, comme serein. Dans sa main, trois rois, deux as, un deux, et une bonne douzaine douzaine d'atouts. Sur sa tête, le même chapeau de magicien, la même canne confortable, les mêmes vêtements un peu pus classes encore que ceux qu'ils portent lorsque l'astre divin pose ses yeux sur le monde des hommes. A leur table, ils sont quatre, dans des toges recouvrant l'entière partie de leur corps, laissant en guise de visage, une ombre profonde, que l'on croirait infinie. Le jeu battait son plein. Les points étaient déjà distribués, Naoli lançait le tour. Pique. Imbécile, cela ne rimait à rien. Pourquoi Pique ? Trois tours déjà, le Petit n'était toujours pas passé. Vingt points en retour. Il ne manquait que vingt petits points. Sa phobie pour les cartes s'était transformée en une inéluctable bataille contre lui-même. Dans un monde vide de toute âme, les quatre joueurs se retrouvaient chaque nuit pour une partie, intense et violente, depuis déjà dix-huit ans. Dix-neuf ans, où, chaque matin, Naoli se réveille, toujours le même Petit, l'Atout numéro Un, pris dans la tourmente d'une coupe malencontreuse. Dix-neuf années de tourmente et de défaites. Combien de temps avait-il mis pour ne plus trembler lorsque sa main s'en emparait, de ce jeu maudit mais plaisant ? Il pensait qu'en se surmontant ainsi, Naoli serait délivré. Il n'en fut rien. Jusque dans la défaite, ils ne seraient jamais calme.

¤ El Mago, à toi de jouer.... ¤

La voix acerbe et grinçante de celui qui lui faisait face le fit frissonner. Pourtant son sourire s'accentua. Pique. L'Atout tombait, il ne restait que trois tours, pour savoir si cette même nuit solderait son calvaire. Quelques gouttes perlèrent sur son front, d'un geste de la main, sa large manche les essuya. Les esprits s'échauffaient, les participant ne jouaient plus instinctivement. Naoli n'avait jamais été en meilleure position, alors il n'était plus question de se laisser aller, d'un côté comme de l'autre. La mauvaise pause, et c'était tout le classement qui s'en voyait bouleversé. Les poignets devinrent crispés, les mains faisaient de larges mouvements, afin de réfléchir à la justesse de son acte, jusqu'au dernier moment. Une intense réflexion se mettait en marche, Naoli ne put résister, et alluma rapidement une petite cigarette. La fumée qui se dégageait du tube blanc rajoutait un peu de tension encore à la scène, déjà frustrante. Le jeune homme aurait aimé apercevoir le regard de ses concurrents, comprendre leur état d'esprit, et voir si comme lui, tout cela prenait une proportion que trop intéressante. Pourtant, il n'en était convaincu. A la simple façon dont leur poignet se cassait pour poser sur le table de bois blanc, la carte divine. Le Tarot avait toujours eu une fonction mystique, mythologique, comme appartenant à une divine création. C'était comme innée, cette passion pour un jeu de carte, la complexité des stratégies possibles, la tension qu'il était aisé de comprendre et de saisir, avec quelle souplesse les doigts se plissaient entre les cartes pour n'y retenir qu'une chose : laquelle sera la bonne ce tour-ci ? L'instinct perd très vite sa valeur, absurde. Peu à peu l'esprit se stabilise, et s'habitue. Il repère, analyse et comptabilise. Il n'y a plus de Piques...

¤ ... Qu'est-ce que cela veut dire ... ¤

Naoli sourit. Sa main s'abattit sur le plateau de jeu, avec l'unique carte qu'il possédait encore sa main, celles de ses adversaires vides, de sens et de réussite. L'Atout, le Premier du nom s'abattait. Aucune autre carte pour le contrecarrer, il était le dernier à poser, il avait la possibilité de voir progressivement son échec. Mais aujourd'hui, la chance tournait, et les dix huit dernières années s'effaçaient comme une craie sur un tableau d'ardoise, une éponge à main, l'enfant nettoie. Son tableau était plein, mais aujourd'hui tout prenait un nouveau sens. Son sourire s'accentua, et la crispation, il passa au bonheur de la délivrance. Dans un éclair blanc, El Mago disparu. Devant les six yeux grossis par la surprise et par la défaite, les trois hommes encagoulés découvraient une table vide. Leur jeu n'était plus, et au milieu du plateau de jeu, un seul mégot, plié sous la pression d'un doigt. La fumée remplissait la salle infinie. Rien n'aurait plus jamais la même consistance maintenant... Les gouts, les odeurs changeaient.

Ses yeux se rouvrirent.

Haletant, Naoli se redressa violemment, reposant sur ses bras. Ses abdominaux commencèrent à se faire sentir, il se tourna, et s'étala de tout son long sur le lit. Sa main caressa involontairement la joue de la jeune femme qui dormait à côté de lui. Elle ouvrit doucement les yeux, et prit la main du jeune étudiante dans ses deux paumes.

¤ Ça va ? ¤

Ses yeux fixèrent le plafond. Un fin plissement de la pointe de ses lèvres dessina un sourire amenuisé par la fatigue.

¤ Oui, ça va. Ne t'inquiète pas. ¤

Elle colla la main de Naoli dans le creux de son cou, et s'endormit dessus. Leurs yeux se refermèrent, le Barcelonais découvrait un monde étrange, large, immense. Depuis treize mois, il dort à souhait, d'un repos bienfaiteur, sans être régulièrement réveillé, si ce n'est par une passion proéminente que trop physique du corps qui siège à ses côtés. L'appel de l'amour, comment lui résistant ?